L’économie verte devient plus dynamique que l’économie dans son ensemble! Le verdissement de l'économie depuis 2017 est principalement dû à la construction des maisons passives

L'économie verte luxembourgeoise a généré 5,6 milliards d'EUR de production et 1,9 milliards d'EUR de valeur ajoutée brute en 2020. Elle regroupe la partie de l’économie nationale qui produit des biens et des services environnementaux, pour prévenir, réduire et éliminer la pollution ou toute autre dégradation de l'environnement, ainsi que pour préserver les ressources naturelles et les protéger contre l'épuisement. Si entre 2008-2017, la contribution de l’économie verte au PIB a été en moyenne de 1,7%, à partir de l’année 2018 celle-ci a augmenté, atteignant 3% du PIB en 2020.

Graphique 1 : Évolution de l’Économie verte luxembourgeoise, 2008-2020, production et valeur ajoutée en milliards EUR et % valeur ajoutÉe verte dans PIB À prix courant 

Source: STATEC (LUSTAT : E2705)

Une économie verte plus dynamique que l’économie nationale

Marquées jusqu'en 2017 par des périodes de couplage et de découplage avec les indicateurs au niveau national, l'emploi et la valeur ajoutée brute ont augmenté plus rapidement dans l'économie verte que dans l'ensemble de l'économie nationale entre 2017 et 2020.

On observe dans ce contexte que la valeur ajoutée de l’économie verte a presque triplé en 2020 par rapport à l’année 2008, tandis que la valeur ajoutée nationale a augmenté de 64%.

En ce qui concerne l’évolution de l’emploi vert mesuré en équivalent temps plein (ETP), celui-ci a doublé en 2020 par rapport à l’année 2008, pendant que l’emploi national (ETP) a augmenté de 36% en 2020 par rapport à l’année 2008.

Graphique 2 : Évolution de l’Économie verte par rapport aux indicateurs nationaux, 2008-2020, base 100 (année de référence = 2008)

Source: STATEC (LUSTAT : E2705, E2706)

La valeur ajoutée verte principalement dans l’industrie

L’évolution de la part de la valeur ajoutée verte dans la valeur ajoutée nationale était relativement stable, en moyenne 1,8% entre 2008-2016. En revanche, les années 2017-2020 ont été caractérisées par des augmentations importantes, dues principalement aux services de construction des maisons passives.

La valeur ajoutée des biens et services environnementaux produits par les industries (NACE B-E) et le secteur de la construction (NACE F), regroupe plus de 97% du total de 1,9 milliard d’EUR de la valeur ajoutée verte en 2020. Les produits verts les plus importants dans ce contexte sont les services de construction des maisons passives (NACE F), les services traditionnels de gestion des eaux usées et des déchets (NACE E) et la récupération des matériaux (NACE E). Les produits de l’agriculture biologique (par la NACE A), ainsi que les services de protection de l’air, biodiversité, paysages, etc. (notamment par l’administration publique – NACE O) représentent ensemble environ 3% de la valeur ajoutée verte en 2020.

Graphique 3 : Valeur ajoutée verte par branche d’activité, 2008-2020, milliards EUR, % valeur ajoutÉe verte dans la valeur ajoutée nationale (À prix courant)

Source: STATEC (LUSTAT : E2705)

L’emploi vert en croissance dans plusieurs domaines environnementaux

Pendant les années 2008-2016, l’emploi vert est resté près de la moyenne de 10 292 emplois (ETP). Pourtant, à partir de 2017, l’emploi vert a augmenté progressivement, atteignant en 2020 plus du double de l’année 2016.

La croissance de 11 185 emplois verts en 2020 par rapport à l’année 2016, est liée pour 68% à la construction de maisons passives[1]. L’emploi dans les services traditionnels de gestion des eaux usées et déchets (branche économique NACE E[2]) contribue pour 18% dans la croissance de l’emploi vert en 2020 par rapport à l’année 2016.

En 2020, l’emploi vert mobilise près de 22 454 emplois en équivalent temps plein (ETP), soit 4,7 % de l’emploi total national. Parmi ces 22 454 emplois (ETP), la construction verte représente environ 16 110 emplois et les services de gestion des déchets et eau usée 2298. Le reste est partagé entre l’emploi dans la gestion des minerais (récupération des matériaux par la branche NACE E) et l’emploi dans autres domaines environnementaux (ex. protection du sol dans l’activité de l’agriculture biologique, protection de l’air et de la biodiversité et paysages par les services de l’administration publique).

[1] La construction de maisons passives est reprise dans la classification des activités environnementales en tant que partie de la gestion des ressources énergétique fossiles (plus précisément, la gestion et économie de chaleur/d'énergie).

[2] Production et distribution d’eau; assainissement, gestion des déchets et dépollution

Graphique 4 : L’emploi vert par domaine environnementaux, 2008-2020, en équivalent temps plein (ETP) et en % de l’emploi vert dans l’emploi national

Source: STATEC (LUSTAT : E2706)