Crée le
Rapport PIBien-être 2023 Qualité de vie : l’environnement et l’éducation s’améliorent, le logement et la sécurité physique se détériorent
Les indicateurs revenu réel et emploi ont évolué de manière positive[1] grâce à la dynamique de l'emploi et une augmentation du pouvoir d’achat médian. De même, les aspects environnementaux se sont améliorés, avec une diminution de la part de la population exposée aux particules fines et aux émissions de CO2. Cependant, en 2022, la guerre contre l’Ukraine a entraîné une augmentation significative des prix à la consommation et des taux d’intérêts. L’indicateur de la sécurité physique s’est aussi détérioré en raison de l'augmentation du nombre de délits signalés. En 2022, globalement le « Luxembourg Index of Well-being », résumant le tableau de bord des indicateurs de bien-être s’est dégradé par rapport à 2021 et est plutôt stable par rapport à 2010. La croissance économique réelle (par tête) a aussi stagné au cours des douze dernières années.
Ce quatrième rapport « PIBien-être » aborde également un chapitre sur les « les années de vie heureuses », le bien-être au travail, la santé, ainsi que le sentiment de sécurité des citoyens. Le rapport interroge également sur la suite à donner au projet PIBien-être.
La crise du logement plombe le bien-être…
Après un rebond remarquable après la pandémie en 2021, le logement plonge en 2022 : les ménages qui ont contracté des emprunts immobiliers et, particulièrement ceux à taux variables, ont subi une hausse brutale du montant des remboursements engendrant un taux d’endettement plus élevé. La crise énergétique induit une augmentation additionnelle des frais liés à l’électricité et au chauffage du logement, et ceci malgré les aides étatiques. Le taux d’effort des ménages pour le financement de leur logement a ainsi fortement augmenté. Entre 2017 et 2022, la part du revenu disponible des ménages consacrés au logement est passé de 19.7% à 30.2%, pesant fortement sur leur reste à vivre. Les indicateurs du domaine du revenu, hormis le niveau de vie médian, restent de même en deçà de leur performance de 2010. La part des personnes en risque de pauvreté a continuellement augmenté depuis 2010, et l’inégalité des revenus s’est accrue.
…alors que les indicateurs de pollution envoient des signes positifs
A l’opposé, les indicateurs environnementaux témoignent d’une forte amélioration. La situation environnementale est nettement plus favorable en 2022, avec une baisse significative des émissions de gaz à effet de serre et de l’exposition aux particules fines. Ce résultat est d’autant plus remarquable que les activités économiques et le trafic routier ont renoué avec leur niveau d’avant la pandémie. A plus long terme, l’indice de l’environnement met en évidence une amélioration des conditions environnementales au Luxembourg.
Un autre domaine qui suit une tendance favorable, mais dans une moindre mesure, est le domaine de l’éducation et des compétences. Cela se reflète notamment dans la part croissante de la population adulte détenant un diplôme d’études supérieures et dans la participation à la formation continue des adultes.
Graphique 1 : Détérioration du LIW, des indicateurs de logement, de sÉcurité physique et AmÉlioration des indicateurs d’environnement et d’Éducation
Source : STATEC
Les jeunes plus anxieux et moins satisfaits de leur vie
Depuis 2021, le STATEC a régulièrement sollicité les résidents pour évaluer leur satisfaction dans leur vie actuelle, leur bonheur actuel, leur sentiment de solitude et d’anxiété, en leur demandant d’attribuer une note sur 10. En octobre 2023, les résidents ont en moyenne donné un score de 6.7 à la satisfaction dans leur vie actuelle et de 6.4 à leur bonheur actuel. Bien que le sentiment de solitude a également significativement baissé, le sentiment d’anxiété a tendance à croître depuis janvier 2022, notamment alimenté par la hausse des prix et l’envolée des taux d’intérêt pour les prêts immobiliers. Une fracture générationnelle se dessine, en ce qui concerne la satisfaction et l’anxiété : les plus jeunes sont généralement plus anxieux et moins satisfaits, alors que les personnes plus âgées sont moins anxieuses et plus satisfaites de leur vie. De plus, on note également que le sentiment d’anxiété diminue à mesure que le niveau de revenu augmente.
La grande majorité des actifs sont contents de leur travail sauf les salariés juste au-dessus du SSM
86% sont satisfaits de leur job. Sept salariés sur dix estiment être correctement payés. L’adéquation du salaire augmente avec le salaire sauf pour ceux juste au-dessus du SSM. Le sentiment d’être rémunéré équitablement augmente la satisfaction au travail.
L’obésité augmente le mal-être
Un adulte sur six est touché par l’obésité selon l’Indice de Masse Corporelle (IMC) autorévélé. Certains groupes de la population sont plus impactés que d’autres, en particulier les personnes plus âgées, moins instruites et financièrement défavorisées. Outre les répercussions sur la santé physique, l’obésité augmente les risques de mal-être, particulièrement chez les femmes.
[1] Toutefois, depuis le second semestre 2023, on note une dégradation sur le marché du travail avec une hausse du taux de chômage et une augmentation des faillites d’entreprises indiquant la fin de l’embellie économique.
Contact
Bureau de presse | +352 247-88455 | press@statec.etat.lu
Cette publication a été réalisée par le Département Statistiques Sociales et le Département Recherche sous la direction de Fofo Ametepe Senyo et Jérôme Hury.
Le STATEC tient à remercier tous les collaborateurs qui ont contribué à la réalisation de cette parution.
La reproduction totale ou partielle du présent bulletin d’information est autorisée à condition d’en citer la source.
Reproduction in whole or in part of this press release is authorized provided the source is acknowledged.
Dernière modification le