De nombreux indicateurs de bien-être ont augmenté en 2021


Pour l’année 2021, les indicateurs disponibles du Luxembourg Index of Well-being (LIW) sont ceux du domaine de l’emploi, de l’éducation, de la santé, l’indicateur sur les difficultés à joindre les deux bouts du domaine « revenu et patrimoine » ainsi que le PIB/tête de l’année 2021. Tous ces indicateurs ont rebondi en 2021, certains très fortement après une baisse plus ou moins importante en 2020.

Les rebonds les plus substantiels sont observés pour les indicateurs qui ont connu les plus fortes chutes en 2020 : formation continue des adultes, taux de chômage et les difficultés à joindre les deux bouts. L’indicateur formation continue des adultes n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant la pandémie de COVID-19.          

A plus long terme, les indicateurs du domaine éducation demeurent les seuls à avoir progressé depuis 2010 : niveau d’études supérieures (147 points indice base 100 en 2010[1]) et formation continue des adultes (133 points). En revanche, les indicateurs sur l’emploi, hormis le taux d’emploi (105 points), restent à la traîne, en deçà du niveau de 2010 malgré une hausse en 2021 : taux de chômage (87 points) et temps partiel involontaire (85 points). L’état de santé est le seul des indicateurs qui n’a pas connu de baisse en 2020[2], au contraire il croît continuellement depuis 2018 et retrouve en 2021 (101 points) son niveau de 2010. En revanche les émissions de gaz à effet de serre sont en hausse après une forte chute en 2020 ce qui a pour effet une baisse de l’indice en 2021. En face de ces indicateurs, le PIB/tête (137 points) a fortement rebondi attestant de la forte reprise économique en 2021.

La solitude a augmenté et la satisfaction de la vie a diminué chez les jeunes

Durant chaque trimestre de l’année 2021, le STATEC a demandé aux résidents d’attribuer une note sur dix à la satisfaction de leur vie actuelle, de leur bonheur actuel, et à la satisfaction de leur vie future. La meilleure note a été attribuée à la satisfaction dans la vie actuelle, avec un score de 7.0 sur 10 au 3e trimestre 2021, et de 6.7/10 au 4e trimestre. En deuxième position suit le sentiment d’être heureux actuellement, avec des notes moyennes de 6.4/10 (3e trimestre) et 6.7/10 (4e trimestre). Enfin, la satisfaction de leur vie future présente les notes les plus basses : avec des scores de 6.3/10 (3e trimestre) et 6.5/10 (4e trimestre).

Les résidents ont également octroyé une note sur dix à leur sentiment de solitude. Au 3e trimestre 2021, 8.1% des résidents déclarent se sentir toujours ou la plupart du temps seuls, dont 12.9% des personnes âgées de 16 à 24 ans et 9% des personnes âgées de 50-64 ans. Au 4e trimestre, le taux augmente même à 9.1%. À l’inverse, quatre résidents sur cinq n'ont jamais ou rarement eu ce sentiment (79.5%), et parmi eux, 41.3% ne l’ont jamais connu. La solitude devient un problème important pour la partie plus jeune de la population. Elle touche 15.5% des 16-24 ans, mais uniquement 5% des 50-64 ans. Parallèlement, on observe une baisse de la satisfaction dans la vie et du sentiment de bonheur chez les 16-24 ans.

L’insatisfaction au travail plus fréquente parmi les non-Luxembourgeois

Le STATEC a aussi interrogé les employés résidents au Luxembourg sur leur niveau de satisfaction au travail. Il ressort que le niveau d’insatisfaction au travail a diminué dans les dernières années à 14% en 2021 après une hausse de 13% à 19% entre 2013 et 2018. A première vue, les personnes faisant des heures supplémentaires et du travail posté, et les jeunes sont les plus insatisfaits (respectivement 19%, 18% et 15% en 2021). Les effets marginaux les plus importants ont été observés pour les variables de la nationalité, du travail posté et l’ancienneté. Les résidents en emploi de nationalité non-Luxembourgeoise, les personnes faisant du travail posté et celles avec une ancienneté de 10 ans ou plus chez leur employeur ont la plus forte probabilité d’être insatisfaites.

La qualité de vie au Luxembourg – entre croissance économique et bien-être subjectif

L’analyse originale « International perspectives on quality of life in Luxembourg » classe les pays par bien-être subjectif selon la capacité à jouir des ressources dont il dispose (« well-being efficiency »). L’étude montre que le Luxembourg, bien qu’il bénéficie d’avantages comparatifs comme l’état de santé, le niveau de revenu, la longévité et de capital social, n’en tire pas pleinement partie et peine à transformer ses richesses en bien-être ressenti par les citoyens. Le Luxembourg fait cependant parti du groupe des pays les mieux lotis en terme de bien-être subjectif, même s’il pourrait mieux faire. Plusieurs autres aspects du bien-être peuvent être consultés dans le «Rapport PIBien-être 2021» du STATEC, publié le 02 juin 2022.

Les indicateurs du PIBien-être peuvent être consultés ici

 

 

 

 

[1] Lorsqu’un indice est supérieur à 100 cela traduit que l’indicateur a progressé au-delà de la valeur de la période de référence, ici 2010. Par exemple en 2010, 7.9% d’actifs étaient en temps partiel involontaire et en 2021 cette proportion est de 9.3%. L’indice calculé de cet indicateur est de 85, en deçà de la valeur de référence de 2010 (100). A l’inverse le taux d’emploi est de 74.1% en 2021 contre 70.7% en 2010 ce qui traduit que cet indicateur est au-dessus de la valeur de référence avec un indice de 105.

[2] Ce résultat est très surprenant surtout dans le contexte de la crise sanitaire mais il correspond à ce qui est observé dans la majorité des pays de l’Union Européenne (source Eurostat).

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