NDC-2-23-ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE

L’activité économique tend à stagner au Luxembourg depuis le début de 2023 et s’inscrit en baisse par rapportà l’année passée. Les mauvais résultats du secteur financier en termes de volume (ceux exprimés en valeursont meilleurs) expliquent en partie cette perte de dynamique, mais les services non financiers semblentaussi confrontés dans leur ensemble à une situation conjoncturelle dégradée. Par ailleurs, la branche de laconstruction voit son activité (et ses effectifs) reculer sous l’effet notable des conséquences de la remontéedes taux d’intérêt sur le marché immobilier. Dans la plupart des activités marchandes non financières, laconfiance des entreprises s’est dégradée cette année, sous l’influence notamment de la baisse de la demandeet de difficultés de financement. Quelques signes de redressement proviennent de l’industrie et des servicesnon financiers, mais ceux-ci sont très récents et encore très timides.

Pour l’année dans son ensemble, le STATEC s’attend ainsi à une légère récession de l’activité (PIB vol. -1%),alors que la zone euro serait restée en faible expansion (+0.5%). La consommation privée des ménages et lesdépenses publiques (consommation et investissement) auront contribué à maintenir la demande intérieureintacte. Les exportations auraient baissé dans tous les domaines en 2023, mais devraient reprendre en 2024,sur fond d’éléments stabilisants, comme la légère remontée de la croissance en zone euro (+0.8%) ou laprobable baisse des taux d’intérêt. Toutefois, avec un maigre +2% prévu sur le PIB en volume en 2024, etconsidérant aussi le manque d’entrain conjoncturel déjà observé en 2022 (+1.4%), les trois années 2022-2024seraient à considérer comme un épisode de contre-performance économique du Luxembourg.

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