NDC-2-23-Préface

Le STATEC avait été invité en octobre par le Formateur Luc Frieden au château de
Senningen pour présenter les perspectives économiques à court et moyen terme.


Faisant suite à la dégradation continue d’indicateurs conjoncturels mensuels et
trimestriels, documentés dans le Conjoncture Flash, mois après mois, le STATEC a indiqué
aux négociateurs du programme gouvernemental une forte probabilité que l’économie
tombe en récession cette année, suivie d’une reprise modeste en 2024. Les organisations
internationales (FMI, Commission européenne et OCDE) prévoient une baisse du PIB
luxembourgeois pour cette année, ainsi que de celui d’autres pays européens, dont
l’Allemagne.


En conséquence, le STATEC révise les perspectives de croissance du PIB en volume à la
baisse pour le Luxembourg de +1.5% à -1% pour 2023 et de +2.5% à +2% pour 2024.


Cette récession n’est pas étonnante, car depuis la Grande Récession, due à la crise
bancaire de 2008/2009, le PIB en volume du Luxembourg a crû moins rapidement que
celui de la zone euro à six reprises (2008, 2011, 2017-2018, 2023-2024) et c’était souvent
lorsque l’activité dans le secteur financier diminuait en volume.


La dégradation des finances publiques n’est pas inattendue, les deux crises – Covid-19 et
flambée des prix de l’énergie – ont nécessité une forte intervention budgétaire de l’État.
Le programme de stabilité publié fin avril et la Note de conjoncture du STATEC de juin
2023 pointaient déjà un déficit considérable du secteur public que le ralentissement de
l’activité n’a fait qu’aggraver au deuxième semestre.


La conférence sur changement climatique (COP28) rappelle les engagements des pays
signataires, dont le Luxembourg. Ceci implique un suivi des indicateurs de consommation
d’énergie, de production d’énergies propres et des émissions de gaz à effet de serre. Ces
dernières devraient diminuer cette année et l’année prochaine.

Dr Serge Allegrezza

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