Préface

NDC 2-24

C’est un grand honneur, et un vrai plaisir, de signer pour la première fois la préface dela Note de conjoncture en tant que directeur. Cette publication phare du STATEC, quiéclaire les tendances et incertitudes économiques, m’est particulièrement chère: j’ai eul’opportunité d’y contribuer pour la première fois en 2008, en pleine crise financière.

Je tiens à remercier mon prédécesseur, Dr Serge Allegrezza, qui a dirigé notre institut avecun engagement remarquable pendant 21 ans. Son soutien à l’équipe des conjoncturisteset prévisionnistes a permis de développer des outils de pointe et d’élargir les domainesd’expertise. Le deuxième remerciement leurs revient: c’était un privilège d’avoir pu évoluerdans cette équipe, qui a innové en permanence pour analyser les crises économiquessuccessives. Parmi ces innovations, je me limite à souligner deux avancées récentes:

  • L’intégration, dès 2020, des déterminants des prix et de la consommation d’énergieainsi que des émissions dans nos analyses et prévisions économiques;
  • L’élaboration, à partir de 2022, d’une nouvelle métrique pour évaluer le pouvoird’achat, qui a joué un rôle central pendant la crise énergétique en fournissant unequantification en temps réel des mesures discutées lors des tripartites.

Cette note inclut d’ailleurs une mise à jour et extension de cette évaluation du pouvoird’achat, intégrant désormais les toutes dernières mesures fiscales et sociales applicablesà partir du 1er janvier 2025. Ce travail reflète l’ambition du STATEC de proposer desanalyses toujours plus poussées et rapides des réalités économiques, sociales etenvironnementales. Les prévisions de cette Note de conjoncture intègrent aussi leschiffres les plus récents, publiés seulement début décembre, et qui témoignent d’unecroissance économique et d’une inflation plus faibles qu’anticipé.

Malgré les premières baisses des taux directeurs, ces derniers demeurent restrictifset continuent à freiner l’activité économique, dans un contexte où la conjoncture de lazone euro s’est nettement dégradée depuis l’été. Par ailleurs, les incertitudes politiquess’intensifient, qu’il s’agisse de l’absence de gouvernements pleinement opérationnelschez nos voisins ou des tensions commerciales initiées outre-Atlantique.

Toutefois, même si les incertitudes ne se matérialisaient pas, les perspectives économiquesà moyen terme offrent des raisons d’être prudemment optimiste. Selon nosprévisions, l’activité économique devrait reprendre progressivement (+2.5% en moyennesur les deux prochaines années), l’inflation se stabiliser autour de 2% et le taux dechômage rester en dessous de 6%. De plus, le solde public devrait être moins déficitairequ’anticipé, et les émissions baisseraient conformément aux objectifs climatiques.

Vous trouverez les explications détaillées de ces tendances sur les pages suivantes,
bonne lecture!
                                                                                                                                       

                                                                                                                                     Tom Hass

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